parking de véhicules d'occasion
Flotte auto : la conjoncture actuelle est-elle désormais plus favorable à l’acquisition ?

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Après s’être posé la question loin d’être triviale du choix du modèle et de sa motorisation, arrive immédiatement le choix du mode de financement.

J’achète ? Je loue ? Je fais un mix si j’ai une flotte de plusieurs véhicules ?

Si je loue, je prends mon véhicule en LLD ou en crédit-bail ?

Si j’achète, je tape dans la trésorerie bien garnie par les restes de mon PGE ou bien je fais un nouveau prêt bancaire avant que les taux ne remontent encore plus ?

Pour vous aider à arbitrer sur ce choix parfois cornélien, voici quelques clés à adapter en fonction de votre propre contexte.

  • Les difficultés de production des constructeurs ont entrainé des délais de livraison à rallonge (6 mois minimum et fréquemment plus de 12 mois) mais également une forte baisse des taux de remises aux entreprises. Cette baisse rend l’option LLD un peu moins intéressante pour les TPE car le prix d’achat des loueurs et d’un client final en direct se sont fortement rapprochés.
  • Si vous souhaitez basculer sur des énergies nouvelles (véhicules électriques notamment), la LLD vous couvre d’un risque parfois important sur des ruptures technologiques qui impacteront à la baisse les prix de revente de ces véhicules.
  • Globalement les loyers sont en augmentation sensible depuis plusieurs mois car les loueurs achètent plus cher un même véhicule (augmentation des prix catalogue quasiment tous les trimestres par les constructeurs et baisse des taux de remise) et malgré un marché VO (véhicules d’occasions) avec des prix de revente en forte augmentation en ce moment (permettant aux loueurs d’annoncer des bénéfices record grâce aux reventes des véhicules achetés il y a 3 ou 4 ans), les loueurs anticipent un retour à la normale pour la fin du contrat que vous vous apprêtez à signer. 

Bref, la surface à financer augmente et donc le loyer avec.

  • En LLD, vous aurez toujours beaucoup de mal à sortir l’entretien de l’offre du loueur. Si vos véhicules circulent principalement dans des villes petites ou moyennes de province, les frais d’entretien chez un concessionnaire de proximité seront probablement plus bas que les prix loueurs qui sont moyennés nationalement. Ceci renforce l’intérêt dans ce cas d’une acquisition en propre des véhicules.
  • Si vous achetez vos véhicules, vous gagnez en souplesse en cas d’imprévu sur leur utilisation ou conducteur. En effet, vous pouvez revendre votre véhicule après quelques mois seulement, qui plus est à des conditions extrêmement favorables en ce moment. Contrairement au crédit-bail où il vous faudra attendre le 13ème mois pour racheter avant de revendre et à la LLD ou l’indemnisation de restitution anticipée vous coupera rapidement l’envie d’une restitution trop rapide.
  • Si vos véhicules risquent de souffrir côté carrosserie (surtout des utilitaires), la LLD est plutôt à éviter au bénéfice du crédit-bail ou de l’acquisition en propre. Ceci pour mieux contrôler les éventuels frais de remise en état ou le choix d’une revente en l’état pour ne pas perdre de temps.
  • Malgré les hausses de tarifs, la LLD reste intéressante sur nombre de véhicules car les mensualités restent maîtrisées grâce à un financement partiel du prix du véhicule.
  • Si vous avez des gros rouleurs, l’option d’une acquisition (ou crédit-bail) sur des véhicules d’occasions de 12 à 24 mois ayant peu roulé permettra probablement une optimisation financière face à la LLD avec des loyers croissants quand vous vous éloignez de la loi de roulage « standard » autour des 30 000 km annuels.
  • Si vous avez une aversion au risque financier, la LLD vous permet de rester sur une enveloppe financière connue d’avance pourvu que vous soyez très soigneux avec votre véhicule et que votre kilométrage moyen mensuel reste proche de la prévision initiale.

Et vous, vous êtes plutôt « Team Achat » ou « Team Location » ? Quelles clés ou astuces à ajouter pour aider quelqu’un dans le flou à décider ?

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